Documents de recherche
|
Veuillez trouver ci-dessous le Rapport Fusac France S2-2020, une étude menée par Dealsuite, la première plateforme européenne pour les opérations de fusionsacquisitions. Cette édition contient les données et tendances du marché français des fusions-acquisitions du mid-market (entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre €1 et €200 millions) pour le deuxième semestre 2020.
Cette enquête a été conduite au sein de plus de 300 cabinets de conseil actifs dans le mid- market français des fusions-acquisitions.
Le but de ce rapport est d’établir périodiquement des observations du marché qui contribuent à une plus grande transparence de celui-ci. Ce rapport permet ainsi aux professionnels des fusions-acquisitions de l’utiliser comme référence. Nous sommes convaincus que le partage de ce type d’information au sein de notre réseau mène non seulement à une croissance du nombre d’opérations, mais augmente aussi la qualité de celles-ci.
Floyd Plettenberg MSc. EMFC
PDG Dealsuite
Les professionnels des fusions-acquisitions qui ont pris part à cette enquête ont effectué le nombre d’opérations ci-dessous:
Les opérations ci-dessus peuvent être représentées dans les deux catégories, si les cédants et repreneurs ont participé à l’enquête. De ce fait, le nombre total d’opérations ne peut être calculé à partir de la somme des deux chiffres. D’après les données du Rapport Fusac France, le nombre total d’opérations peut être réparti entre les différents secteurs d’activité.
Notre étude d’avril 2020 (“Impact de l’épidémie du Covid-19 sur le marché français des M&A”) a montré que 93 % des conseillers interrogés ont mis en suspens au moins un de leurs projets de cession. De plus, 79 % d’entre eux ont mis en suspens au moins un dossier d’acquisition. Dès mai 2020, une tendance à la hausse était déjà visible sur le marché ce qui a permis au marché des fusions et acquisitions de se redresser dès Septembre 2020. De nouvelles opérations ont été lancées ce qui a permis aux transactions qui avaient été mises en suspens au S1-2020 d’être poursuivies.
Au cours du S2-2020, le nombre d’opérations déposées sur Dealsuite a augmenté de manière significative alors que le marché semble avoir atteint son point le plus bas au cours du semestre. À l’heure actuelle, le marché n’est pas encore revenu au niveau pre-covid, cependant les nouveaux dossiers et les attentes du marché sont positives.
De plus, nous observons une hausse de la digitalisation des modes opératoires des fusions- acquisitions. Au cours du S2-2020, le nombre de visites sur Dealsuite.com a augmenté de 41 % par rapport au S1-2020. Le marché des fusions-acquisitions s’est montré résistant et a su s’adapter à son contexte incertain lors du S2-2020.
La répartition des transactions par secteur au cours du S2-2020 est expliquée cidessous dans le Tableau 2.
Comme expliqué dans le rapport précédent, le secteur “Industrie & Production’’ a réalisé le plus d’acquisitions au cours des six derniers mois. Cependant, le pourcentage de transactions dans le secteur “Industrie & Production’’ comparé au pourcentage de transactions totales a diminué de 2 points par rapport au S1-2020. Le secteur habituellement dominant des “Services aux entreprises’’ a également diminué, passant de 18 % au S1- 2020 à 13 % au S2-2020.
Au cours du S1-2020, nous n’avions pas constaté d’augmentation majeure de transactions dans les secteurs touchés par la crise du Covid. Cependant, au cours du S2-2020, nous avons constate une augmentation majeur du nomber de transaction dans le secteur “Hôtellerie & Tourisme’’, passant de 1 % au S1-2020 à 4 % au S2-2020.
Dans la plupart des pays européens, nous avons observé une augmentation de transactions dans les secteurs tels que l’“E-commerce’’ et “Services de santé & Produits pharmaceutiques’’ au S1-2020. Au S2-2020, nous avons constaté une baisse de 2 points dans ces deux secteurs en France.
En revanche, le secteur “Construction & Technologie d’installation’’ a vu son nombre de transactions évoluer de 10% au S1-2020 à 14% au S2-2020. Les autres secteurs se sont stabilisés à des niveaux comparables au S1-2020.
Comme expliqué ci-dessous 46% des transactions intermédiées par un conseiller au cours du S2-2020 ont eu un prix de vente supérieur à 2,5 millions €. 24 % de ces transactions se situaient dans le segment des prix de vente de 2,5 à 5 millions €. Un prix de vente de 10 millions € a été dépassé dans 11 % des cas.
91% des transactions ont été effectuées en France. 49% d’entre elles ont été réalisées au niveau régional et 42% au niveau national. Les transactions cross-border ont représenté les 9 % restants des transactions.
Au cours du S2-2020, le nombre de transactions de vente impliquant une société en déclin ou en difficulté était de 18 %, un chiffre relativement élevé lié à la crise sanitaire. Plus de la moitié des sociétés vendues étaient en phase de croissance.
Comparé aux années précédentes, le nombre de conseillers qui n’ont pas ressenti de différence dans leur portefeuille de transactions est plus élevé. De ce fait, au cours du S2 20202, la moitié des conseillers constatent une situation stable de leur activité.
Au cours du S2-2020, 1 conseiller sur 4 a constaté une augmentation de son nombre de transactions. Parmi ces conseillers, 17% d’entre eux ont signalé une augmentation de plus de 25% de leurs transactions ce qui n’avait pas été mentionné au S1-2020. De ce fait, nous pouvons affirmer que le marché est maintenant en hausse sur la fin du S2-2020. Le nombre d’entreprises signalant une forte baisse est passé de 27 % au premier semestre 2020 à 7 % au second semestre 2020. Le nombre d’entreprises faisant état d’une légère baisse a diminué de 2 points au cours du S2-2020.
Étant donné que la plupart des sociétés de conseil déclarent une situation stable, et que le nombre de conseillers déclarant une croissance est similaire à celui déclarant une baisse, la situation moyenne est stable.
Une reprise “en K”, voit une augmentation dans certains secteurs tels que “Services informatiques’’, “Développement de logiciels’’, “Service de santé & produits pharmaceutiques’’ ou “E-commerce’’. Cette reprise voit une baisse dans le secteur de “L’hôtellerie et du tourisme’’.
Le multiple d’EBITDA moyen dans le mid-market en France lors de cette période était de 5,35 avec une variation entre les secteurs allant de 3,75 dans “Construction & Technologie d’installation” à 7,45 dans “Services de santé & Produits pharmaceutiques’’.
Une distinction est visible entre les secteurs qui obtiennent de meilleurs résultats par rapport au S1-2020 et ceux qui continuent de baisser. Cette reprise “en K” se poursuit avec des augmentations dans les secteurs qui profitent de la crise du Covid, à savoir “Services informatiques”, “Développement de logiciels”, “les Soins de santé”, “les Produits pharmaceutiques” ainsi que “l’E-commerce”. Tous les multiples de ces secteurs ont augmenté au cours du S1-2020 et continuent cette trajectoire ascendante au S2-2020.
Le multiple de “l’Hôtellerie & Tourisme” est passé de 4,90 au S1-2020 à 4,65 au S2-2020. Le multiple de “Médias, Marketing & Communication’’ est passé de 4,90 au S1-2020, à 4,75 au S2-2020.
D’autre part, parmi les secteurs bénéficiant des effets positifs de l’épidémie du Covid. Par ailleurs, le secteur des “Services informatiques & Développement de logiciels’’ ainsi que celui des “Services de santé & Produits pharmaceutiques’’ affichent une augmentation de 0,15.
La majorité des conseillers constatent que la disponibilité du financement a diminué depuis la crise du Covid (63 %). Un conseiller sur trois fait état d’une situation stable et seulement 4 % signalent une plus grande disponibilité de financement depuis le Covid.
Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées indiquent que cette disponibilité a encore diminué au cours du S2-2020 par rapport au S1-2020. 48% des personnes interrogées ont indiqué une situation stable entre le S1 et S2-2020. Certains (8 %) voient une augmentation de la disponibilité de financement par rapport au S1-2020.
Une grande majorité des personnes interrogées ne constatent pas d’assouplissement des conditions de financement. La majorité (80%) des conseillers indiquent que les conditions concernant les garanties sont devenues plus strictes. Les conseillers constatent également une situation plus stricte en ce qui concerne la part de la dette dans la transaction (71%) et la garantie personnelle (39%). Les conditions de cofinancement sont devenues plus strictes selon 49% des personnes interrogées. Le reste des personnes interrogées ont fait état d’une situation stable par rapport au S1-2020.
La grande majorité des conseillers (71 %) ne voit aucun changement dans le taux d’intérêt sur le financement des opérations de fusions-acquisitions au cours du S2-2020. Pour le S1-2021, une petite minorité (4 %) s’attend à une augmentation du taux d’intérêt alors que 39% d’entre eux s’attendent à une nouvelle diminution.
Malgré toutes ces circonstances, aucun changement majeur ne semble se dessiner dans le mode de financement des opérations des fusions-acquisitions.
Dans le cadre de cette étude, nous avons demandé aux sociétés de conseil d’indiquer leurs préférences parmi les différents types d’acquéreurs et de cédants. Afin de mieux comprendre leurs décisions, il leur a été demandé quels arguments influencent le processus de vente. Les résultats sont présentés dans le Tableau 10 ci-dessous.
Plus de la moitié des cédants (60%) préfèrent céder à un grand groupe (également appelé “acquéreur stratégique”). Dans 29 % des cas, ils préfèrent céder à une société d’investissement (également appelée “investisseur financier”). Les entrepreneurs (identifiés comme “particuliers”) privilégient la vente à un grand groupe dans 66 % des cas. Les sociétés d’investissements préfèrent céder à une autre société d’investissement dans la moitié des cas (48 %).
De manière générale, les conditions de l’offre sont le critère d’acquisition le plus important, la discrétion étant le critère le moins important. Toutefois, la discrétion devient un facteur plus conséquent lorsque la taille des transactions s’accroît. Qui plus est, il existe une nette différence entre les valeurs et les conditions préférées. Le Tableau 11 en présente une vue d’ensemble.
Les entrepreneurs considèrent la pérennité de leur entreprise comme le facteur le plus important, suivi de la familiarité avec l’acquéreur. Ce n’est qu’à la troisième place que la qualité de l’offre entre en considération.
Parmi les cédants, les sociétés d’investissement considèrent le montant des offres comme étant le facteur le plus important et semblent moins intéressés par la pérennité de l’entreprise. Pour les sociétés d’investissement, le professionnalisme est plus important que la discrétion.
Les entrepreneurs sont plus souvent associés à la pérennité et à la familiarité avec le cédant, et moins souvent à la brièveté du processus, aux conditions de l’offre ainsi qu’au professionnalisme. Les sociétés d’investissement sont moins souvent associées à la pérennité et à la familiarité avec le cédant, et plus souvent à la brièveté du processus, aux meilleures conditions de l’offre, à la discrétion et au professionnalisme. Les grandes organisations sont plus souvent associées à des offres plus élevées et moins souvent à la discrétion.
Cela va à l’encontre de leur propre préférence pour la discrétion lorsqu’il s’agit de grandes transactions de vente.
Les résultats de l’enquête confirment l’opinion dominante selon laquelle les sociétés d’investissement qui opèrent dans une optique purement financière se soucient peu de la continuité de l’entreprise après sa vente. Les résultats confirment également l’opinion selon laquelle les acquéreurs stratégiques, qui peuvent réaliser de fortes synergies, sont souvent prêts à payer un premium plus élevé.
Il n’est pas surprenant que les entrepreneurs et les grands groupes préfèrent céder à d’autres grands groupes plutôt qu’à des fonds de capital-risque, de capital-investissement ou d’autres types de fonds.
Les prévisions de performance du marché français des fusions-acquisitions dans le mid-market repose sur de nombreux facteurs. Parmi-eux la volonté des entrepreneurs de céder leur entreprise, la disponibilité des financements, l’évolution macroéconomique, etc. Une interprétation approfondie de ces facteurs est nécessaire pour déterminer comment le marché va évoluer.
Au S1-2020, la majorité (61%) des conseillers avaient un avis plutôt négatif par rapport au semestre précédent concernant l’évolution du marché. Ce point de vue a basculé vers une réflexion plus positive sur la période S2-2020 où 52% étaient plutôt positifs, et 11% positifs. Les perspectives pour S1-2021 sont encore quelque peu divisées. Cependant, la majorité a une perspective positive.
Comme indiqué précédemment dans le rapport, le marché a chuté au deuxième trimestre et a augmenté au quatrième trimestre. Nous sommes à nouveau dans une tendance à la hausse, ce qui se reflète dans l’optimisme maintenu du marché. Cependant, 30% de conseillers s’attendent à ce que le S1-2021 se détériore davantage alors que 70% d’entre eux s’attendent à une situation stable ou à une amélioration au cours du S1-2021.