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Tendances Fusacq
Veuillez trouver ci-dessous le Rapport Fusac France S1-2021, une étude menée par Dealsuite, la première plateforme européenne pour les opérations de fusions- acquisitions. Cette édition contient les données et tendances du marché français des fusions-acquisitions du mid- market (entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre €1 et €200 millions) pour ce premier semestre 2021.
Cette enquête a été conduite au sein de plus de 318 cabinets de conseil actifs dans le mid- market français des fusions-acquisitions.
Le but de ce rapport est d’établir périodiquement des observations du marché qui contribuent à une plus grande transparence de celui-ci. Ce rapport permet ainsi aux professionnels des fusions-acquisitions de l’utiliser comme référence. Nous sommes convaincus que le partage de ce type d’information au sein de notre réseau mène non seulement à une croissance du nombre d’opérations, mais augmente aussi la qualité de celles-ci.
Floyd Plettenberg MSc. EMFC
PDG Dealsuite
Les professionnels des fusions-acquisitions qui ont pris part à cette enquête ont effectué le nombre d’opérations ci-dessous:
Les opérations ci-dessus peuvent être représentées dans les deux catégories, si les cédants et repreneurs ont participé à l’enquête. De ce fait, le nombre total d’opérations ne peut être calculé à partir de la somme des deux chiffres. D’après les données du Rapport Fusac France, le nombre total d’opérations peut être réparti entre les différents secteurs d’activité.
L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19, les mesures restrictives imposées par les gouvernements ainsi que l’impact de celles-ci sur l’économie. L’impact sur le secteur des fusions- acquisitions en France est matérialisé par une diminution substantielle des opérations d’acquisition et de cession durant le S2-2020. Le premier semestre de 2021 a été marqué par une reprise croissante du marché des fusions-acquisitions en France.
Durant le S2-2020, le nombre d’acquisitions a diminué de 17 %. Grâce à une progression de 29 % enregistrée au cours du premier semestre 2021, cette baisse a été compensée et le marché est en bonne voie pour se rétablir à son niveau pré-covid. En ce qui concerne les cessions, nous avons constaté une diminution de 19 % au cours du S2-2020. Cependant , le nombre d’opérations de cession a progressé de 10 % au S1-2021, ce qui semble indiquer une inversion de la tendance. Cette hausse est de bon augure en ce qui concerne le nombre de transactions attendues pour les prochains mois.
Forte progression des transactions dans les secteurs services informatiques & développement, services aux entreprises, commerce de gros et agro- alimentaire. Forte diminution dans le secteur construction & technologie.
La répartition des transactions par secteur au cours du S1-2021 est expliquée ci- dessous dans le Tableau 2. Le secteur Services informatiques & Développement de logiciels a connu le plus d’acquisitions au cours des six derniers mois, dépassant le secteur Industrie & Production, dont la part dans le total est passée de 19 % au S2-2020 à 14 % au S1-2021. Le secteur des Services informatiques & Développement de logiciels représente 19 % des opérations sur le S1-2021.
La sortie de la crise du Covid-19 et la reprise économique ont eu un effet positif sur le nombre de transactions dans le secteur des Services aux entreprises. Ce secteur a connu une chute de 18 % durant le S1-2020 à 13 % au S2-2020, mais il est revenu à hauteur de 16 % des opérations au S1-2021. Le secteur du Commerce de gros est passé de 3 % des transactions au S2-2020 à 6 % durant le S1-2021. De même, l’Agro-alimentaire est passé de 2 % à 6 % pour la même période.
Il est intéressant de noter que le secteur de la Construction & Technologie d’installation a fortement chuté, passant de 14 % des transactions au S2-2020 à 7 % S1-2021. Les secteurs Hôtellerie & Tourisme, Distribution et Automobile Transport & Logistique ont tous connu une légère baisse du nombre de transactions, à hauteur de 1 %.
Forte augmentation du nombre de transactions impliquant des entreprises avec un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros.
La taille moyenne des opérations intermédiées par un conseiller a connu une croissance significative au cours du S1-2021 par rapport au S2-2020. Il convient de souligner qu’au S1-2021, 24 % des transactions portaient sur des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions d’euros, contre 11 % au S2-2020. Par ailleurs, 55 % des transactions ont vu un prix de vente supérieur à 2,5 millions d’euros.
Au S2-2020, la plupart des conseillers ont fait état d’une stabilisation du nombre de dossiers. Néanmoins, au cours du S1-2021 une vaste majorité (67 %) d’entre eux signale une augmentation du nombre de dossiers. La part des répondants qui constate une forte croissance est passée de 17 % au S2-2020 à 31 % au S1-2021. Le nombre de sociétés de conseil qui enregistrent une diminution du nombre de dossiers a chuté de 26 % au S2-2020 à 17 % au S1 - 2021. Ces chiffres semblent confirmer une inversion de la tendance sur le marché des fusions-acquisitions.
Lors de nos précédentes recherches, les conseillers en cession nous ont fourni leurs multiples d’EBITDA moyen par secteur. C’est-à-dire le multiple d’EBITDA moyen payé pour une entreprise évoluant dans un secteur spécifique. Pour cette édition, nous leur avons demandé de réexaminer les multiples sectoriels à partir des données du S2-2020.
Tous secteurs confondus, le multiple moyen a légèrement augmenté, passant de 5,35 au S2-2020 à 5,40 au S1-2021. Toutefois, les multiples varient de 3,50 (Construction & Technologie d’installation) à 7,70 (Services de santé & Produits pharmaceutiques). Cela signifie que le prix moyen d’une PME varie du simple au double, en fonction du secteur.
Durant le S2-2020, nous avons constaté une reprise en K marquée, avec une croissance dans les secteurs Services de santé & Produits pharmaceutiques, Services informatiques & Développement de logiciels, E-Commerce & Webshops, ainsi que dans l’Agro-alimentaire ainsi qu’un recul dans les autres secteurs. Au cours du S1-2021, cette tendance se poursuit avec une nouvelle hausse de ces secteurs auxquels s’ajoutent ceux des Services aux entreprises et du Commerce de gros. Les autres secteurs se sont maintenus ou ont connu de légères baisses.
L’incertitude qui règne sur le marché a eu un effet négatif sur le prix des transactions dans le secteur Hôtellerie & Tourisme qui a connu une nouvelle baisse en 2021. Le secteur Construction & Technologie d’installation a lui aussi connu une baisse passant d’un multiple moyen de 3,75 au S2-2020 à 3,50 au S1-2021.
Les résultats de cette étude fournissent une base de travail concernant les multiples applicables à chaque secteur. Ils constituent donc un point de référence pour la valorisation des entreprises à court terme.
Dans ce rapport, nous avons étudié l’influence de la taille d’une entreprise sur le multiple payé, au sein du marché français des PME. L’objectif était de quantifier l’impact du Small Firm Premium sur les PME françaises. Plus précisément pour les entreprises ayant un EBITDA allant de 250 000 € à 5 000 000 €, ce qui représente des tranches d’EBITDA réalistes pour des PME. L’EBITDA est donc utilisé pour exprimer la taille de l’entreprise.
La recherche académique a démontré que plus l’entreprise est petite, plus il est probable que les projections de flux de trésorerie ne se réalisent pas (Damodaran, 2011; Grabowski and Pratt, 2013). Il faut considérer d’éventuelles dépendances à des clients ou à des fournisseurs, mais aussi la dépendance à des compétences clefs, qui peuvent être problématiques en cas de départ du personnel concerné. Cela peut avoir un impact significatif sur la rentabilité et donc sur la valeur de l’entreprise. La prime de risque plus élevée que l’on applique aux petites entreprises (le Small Firm Premium) a pour effet de réduire leur valorisation. Par conséquent, les multiples d’EBITDA payé pour des entreprises plus importantes sont en moyenne plus élevés que les multiples payés pour de petites entreprises.
Les résultats de ce sondage confirment que les entreprises avec un EBITDA faible ont un multiple inférieur aux entreprises avec un meilleur EBITDA. L’influence de la taille d’une entreprise sur les multiples d’EBITDA payés est présentée dans les Tableaux 6A et 6B.
La différence de multiple d’EBITDA entre les entreprises ayant un EBITDA normalisé de 250 000 € et 5 000 000 € est de 2,05 (4,75 contre 7,10). Cela correspond à une différence de 49 %.
Cette édition de notre rapport inclut des recherches sur la ‘prime de contrôle’. La prime de contrôle est la somme que l’acheteur est prêt à payer pour acquérir une participation majoritaire dans l’entreprise. Plus précisément : La somme excédant la valeur de marché des actions dans le cas où aucune participation de contrôle ne serait acquise. Le contrôle s’entend ici comme l’acquisition de la majorité des droits de vote, offrant à l’acquéreur un contrôle sur les finances, les opérations quotidiennes et la stratégie de l’entreprise. L’acheteur considère que cette majorité délivre de la valeur ajoutée, car il sera en mesure de définir les orientations de l’entreprise, mais aussi d’agir de manière efficiente et efficace.
Dans cette étude, la configuration suivante a été utilisée pour déterminer la prime de contrôle :
Nous avons déterminé la prime de contrôle en demandant quel prix un nouvel actionnaire serait prêt à payer pour acquérir une participation de 50,01 % par rapport à une participation de 49,99 %. Ce supplément de prix (la prime) serait de 15 % en moyenne. La valeur ajoutée d’une prise de participation majoritaire dans une PME française a ainsi été évaluée à 15 %.
Les considérations ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) ont un impact grandissant sur l’ensemble des secteurs, dont les fusions-acquisitions. Les critères ESG sont devenus un sujet fondamental au sein des stratégies des entreprises, mais aussi dans leurs décisions d’acquisition et d’investissement. Lors de l’évaluation des cibles d’acquisition et d’investissement, l’utilité sociale et l’empreinte environnementale de ces entreprises sont cartographiées et analysées. Les actifs extra financiers ou immatériels tels que la valeur de la marque et sa réputation influencent la valeur d’une entreprise. Initialement, le développement durable était une préoccupation auxiliaire évoluant en parallèle de l’activité opérationnelle, mais de nos jours les considérations ESG sont intrinsèquement liées à l’activité opérationnelle. Jusqu’à présent, l’ESG a surtout été prise en compte au niveau des sociétés cotées et des grandes entreprises, mais l’attention portée à ce sujet et à sa pertinence pour les PME progressent rapidement.
Dans cette édition du rapport sur les fusions-acquisitions, nous examinons pour la première fois la pertinence de l’ESG dans une décision d’investissement et son effet sur la valorisation des PME au sein du marché des fusions-acquisitions. Selon les personnes interrogées, les considérations ESG sont un élément structurant la décision d’investissement dans 49 % des opérations, bien qu’elle ne soit un élément décisif que dans 13 % des transactions. Près d’un tiers des conseillers (29 %) prennent les considérations ESG en compte sans en faire un élément déterminant de la décision d’investissement. En revanche, 25 % des répondants déclarent que les considérations ESG ne font pas partie de leur processus d’investissement. Ces données confirment qu’au cours des dernières années l’ESG est devenue un sujet essentiel sur le marché des fusions-acquisitions des PME.
Les prévisions de performance du marché français des fusions-acquisitions dans le mid-market repose sur de nombreux facteurs. Parmi eux la volonté des entrepreneurs de céder leur entreprise, la disponibilité des financements, l’évolution macroéconomique, etc. Une interprétation approfondie de ces facteurs est nécessaire pour déterminer comment le marché va évoluer.
La confiance des conseillers dans le marché actuel transparaît clairement des réponses des personnes interrogées. 83 % des répondants portent un regard positif sur le premier semestre 2021. Qui plus est, les attentes pour le S2-2021 sont encore plus optimistes. Pour le S2-2021 seulement 8 % des conseillers ont une vision “plutôt négative” et aucun d’entre eux n’a une vision “négative” ou “très négative”. Ces retours reflètent le formidable optimisme du marché français des fusions-acquisitions. Les conseillers sont convaincus que le marché va continuer de se rétablir.
La majorité des opérations de fusions-acquisitions se situe dans le mid-market. Ce Rapport Fusac définit une entreprise appartenant au mid-market comme ayant un chiffre d’affaires compris entre 1 et 50 millions d’euros. Le Rapport Fusac est basé sur un sondage qui a été envoyé à 318 cabinets de corporate finance en fusions-acquisitions. Compte tenu de l’ensemble de leurs apports, ils représentent une part essentielle des fusions-acquisitions (mid-market) en France. Dans cette édition, sur un total de 318 sociétés de conseil, nous avons reçu 97 retours (taux de réponse de 31%).
Sources utilisées :
Cette étude a été réalisée sous la direction de Adrien Berkowicz. Si vous avez des questions concernant les résultats, n’hésitez pas à contacter Adrien.
Adrien Berkowicz
Business Development Manager – France
T +33186472800
M +33 757 918 831
E adrien.berkowicz@dealsuite.com