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Paris, le 27 février 2023 - Un ralentissement de l’activité de fusion et d’acquisition est visible dans diverses régions. Cela est en partie dû à l’augmentation des taux d’intérêt et de la hausse de l’inflation. En France, aucune différence significative dans les transactions n’a été signalée pour le S2-2022. Cependant, on observe une diminution des multiples d’EBITDA dans la plupart des secteurs, ce qui contraste avec le S1- 2022 où le multiple moyen d’EBITDA a légèrement augmenté.
Telles sont les principales conclusions du Rapport Fusac français, l’enquête périodique de Dealsuite qui examine les tendances du marché des fusions et acquisitions en France. Notre recherche a été menée auprès de 322 sociétés de conseil en fusions et acquisitions qui se concentrent sur les entreprises ayant un chiffre d’affaires de 1 à 200 millions d’euros.
Hausse des taux et ralentissement de l’activité
Au cours du S2-2022, alimentée par la hausse des prix de l’énergie, l’inflation a connu un pic, obligeant les banques centrales du monde entier à augmenter les taux d’intérêt à des niveaux jamais vus depuis plus de dix ans. 57 % des conseillers ont signalé une baisse du nombre d’acquéreurs disponibles en raison de l’inflation. La hausse des taux d’intérêt semble également avoir eu un impact sur la disponibilité des financements, 56 % des conseillers déclarent une diminution des financements disponibles.
Baisse des valorisations
L’impact de l’inflation et des taux d’intérêt s'est également répercuté sur les multiples d’EBITDA. Au cours du second semestre de l'année 2022, la France a vu le multiple moyen d'EBITDA, tous secteurs confondus, diminuer à 5,35x, contre une moyenne de 5,45x au cours du premier semestre de l'année 2022.
Comme au cours du S1-2022, les multiples les plus élevés au cours du second semestre ont été observés dans le secteur du développement de logiciels (8,1x) et les plus bas dans le secteur de la construction et de l'ingénierie (3,3x). Seuls deux multiples ont légèrement augmenté avec 0,1x (Construction & Technologie d'installation et Développement de logiciels).
Bonus transfrontalier
Une comparaison des multiples d’EBITDA entre les marchés d’Europe occidentale met en évidence les avantages des transactions transfrontalières. Elle montre comment il peut être bénéfique, pour les investisseurs stratégiques, de regarder au-delà de leur propre marché lorsqu'ils cherchent à faire des acquisitions ou des cessions. Par exemple, si un investisseur cherche à acquérir des sociétés de construction et d'ingénierie, le multiple d'EBITDA moyen en France est de 3,9x, contre 5,2x dans la région DACH.
La Tech reste d’actualité
Lorsque nous comparons quatre de nos principaux marchés d'Europe occidentale (Benelux, DACH, France et UK&I), nous constatons que le multiple d'EBITDA le plus élevé continue d'être celui du secteur du développement de logiciels. Il y a eu une vente sur les marchés publics de la technologie au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023. Cependant, les multiples payés dans les fusions et acquisitions pour les logiciels restent dynamiques, ayant même augmenté de 0,1x en multiple d'EBITDA par rapport au S1-2022.
Perspectives pour 2023
Malgré la situation mondiale, 75 % des conseillers portent toujours un regard satisfait sur le S2-2022. Cependant, les attentes pour le premier semestre 2023 sont moins positives. Près de la moitié des conseillers (46%) s'attendent à une contraction du marché.
Le PDG de Dealsuite, Floyd Plettenberg, estime que les perspectives économiques incertaines impacteront également les activités de fusion et d'acquisition, car elles poussent les propriétaires d'entreprises à verrouiller leur patrimoine. "Les personnes qui cherchent à se défaire d'une partie de leur actionnariat est une bonne nouvelle pour l'activité de fusion et d'acquisition, car cela conduit à deux transactions de vente au lieu d'une seule : une à la sortie préalable et une à la sortie finale le moment venu."